Morondave

Arrivé au bout de la route, repos, bouquins, farniente.
J'ai eu l'impression de traverser un désert sur la fin, rien à part des petits arbres, de la terre rouge et des grosses termitières, paysages magnifiques surtout le matin et le soir. J'ai traversé cette région aux longues étapes (120 km) car je n'ai pas pu trouver de bateau ou de pirogues pour descendre la rivière Tsiribina, bien dommage..J'ai essayé mais c'est plutot fait pour des groupes qui réservent avant, via des agences de voyage, bref pas moi. Faut dire aussi qu'il y a très peu de touristes en ce moment, dur de faire descendre une pirogue pour une personne. Je suis donc descendu en vélo et je me suis rajouté 600 km pour mon plus grand plaisir, vraiment.
Un autre truc que je regrette, c'est  de ne pas avoir de photos des animaux que j'ai vu, y a que les paysages que j'arrive à prendre, ça ne bouge pas!!
Des lézards très bizarre, des lémuriens de tout poil, des petits serpents, un boa (eh oui, ca fait drôle..), des oiseaux avec des crêtes incroyables, des papillons aux ailes grandes comme les deux mains jointes.. par contre bientôt une vidéo, en cours de montage (merci les pc de l'alliance francaise!) , sur la route malgache...

le riz et la machine sacré qui le travaille..Les malgaches sont les champions du monde : la conso, 135 kg, par an et par personne!

chaud la route!!! En fait presque personne, des fois un véhicule toutes les heures.

C'est mieux quand ca descend!

 l'allée des baobabs, bien connue

Les hautes montagnes

Je suis arrivé un peu par hasard dans une vallée flirtant avec le grandiose, au Sud d'Ambalavao, après une bonne trentaine de km où mon vélo de route a du se transformer en VTT, il a pas vraiment aimé que je lui dégonfle ses pneus pour passer, beaucoup de roches, du sable..
Un peu de randonnée pendant deux jours, des petits matins avec des levers de soleil fantastiques sur les montagnes qui montent à 2600 m, j'ai adoré.
Là je suis remonté d'un seul coup en 4*4 à Antsirabe (contre trois sacs de charbon et une pizza sur la route!) et je me prépare à descendre vers l'Ouest à Morondave, en vélo et peut etre une partie en pirogue...

Ambalavao

Je me suis fais trempé sur la côte Est, au sud de Manakara, dur dur, la pluie torrentielle est difficile à affronter en vélo. J'ai abandonné cette route, fais demi-tour et regagné les hauts plateaux en vitesse en taxi brousse, incomfortable à souhait, j'en ai encore mal aux fesses!
Je suis allé jusqu'à Fianarantsoa où j'ai repris le vélo jusqu'à Ambalavao, ciel bleu, air sec, super. Voici des photos de la route:

Je n'irai pas à Tuléar

Et non, je ne ferais pas ce que j'avais prévu. Les plans sont faits pour être changés.
Trop de rumeurs de bandits qui surgissent de derrière les rochers pour vous détrousser; le long de la RN7, violents à ce qu'on dit. Surement beaucoup d’exagération dans tout ça, ce sont souvent des gens du Nord qui n'aiment pas le Sud qui les propagent mais bon, faut dire que je suis pas particulièrement imposant, tout seul sur mon vélo!!
Je pourrai y aller quand même en taxi-brousse mais ca me dit pas, à 20 ou 25 dans un mini-van sur 400 km aller et autant retour, vraiment pas. J'ai pris gout au rythme pépère du vélo et à la liberté qui va avec.
En tout cas, pour l'instant  je ne suis tombé que sur des malgaches très accueillants et au combien décontracté, un vrai plaisir. Je dors dans des "petits hotels malgaches", super accueil chaleureux et tout le monde a envie de parler sur la route.
Après avoir quitté la RN7 à Fianarantsoa, j'ai donc bifurqué vers l'Est et suis arrivé à Manakara, sur la côte. Ville autrefois prospère et à moitié abandonnée, des bâtiments énormes, à l'abandon, la nature exubérante qui reprend le territoire, drôle de visions. Je me repose tranquillement (je veux dire que je ne fais plus 100 km par jour) et je prépare la suite, je pense descendre le long de la cote Est vers Fort-Dauphin qui est à la pointe Sud de l"île.
Des collines bien vertes et ondulées, des arbres immenses, voila l'Est:

D'Antsirabe, vers le sud

Le trafic sur la route a considérablement diminué, je suis maintenant plus tranquille. Beaucoup moins de camions, bus et toujours par contre des véhicules vraiment improbables, du fin fond des âges, limite le début de l'automobile..
Les paysages sont plus secs, de belles montagnes et des énormes rochers; aujourd'hui j'ai vécu une grande journée, c'était magnifique.

Là, que demander de plus? Le vélo, quand la route s'y prête, c'est grandiose